comment et quand envoyer ses condoléances ?

Qu’on ait été d’un côté ou de l’autre d’un drame, il n’est jamais facile de trouver les mots justes pour exprimer sa sympathie et son soutien à une personne qui vit un deuil - que ce soit la perte d’un être proche ou *simplement* un changement de vie…

La peur de déranger, d’en rajouter ou de ne pas dire les bons mots prenant le dessus, il semble parfois plus simple de se taire et laisser passer les choses. Et c’est okay. Il n’y a aucune obligation à faire acte de présence. C’est un geste qui doit se faire avec le cœur et non pas parce que « c’est ce qui se fait ».

Une pensée sincère même imparfaite
vaut mille fois plus qu’un message de convenance.

que dire dans ces cas là ?

Il n’y a malheureusement pas de formule magique. Aucun mot ne pourra effacer la douleur. Mais reconnaître ce qu’une personne traverse, lui offrir ton soutien et lui rappeler qu’elle n’est pas seule, c’est déjà beaucoup.

Quelques pistes de réflexion :

1 - Reconnaître à quel point c’est la merditude absolue.

« Je suis tellement désolé.e que tu aies à traverser ça. Ça doit être vraiment angoissant/C’est terrible/Ça craint. Sache que je suis là pour toi, tu n’es pas seul.e. Appelle-moi quand tu veux, si tu as besoin de parler. »

2 - Autoriser leur deuil

« Les mots ne sont jamais suffisants dans des moments comme celui-ci. Mais je tenais à te dire que je suis de tout cœur avec toi. »

3 - Partager un souvenir

« Je garderai précieusement en mémoire les moments que j’ai eu la chance de partager avec _____. »

« Ta/Ton _____ était une personne rayonnante. Je me souviendrai toujours de son sourire qui pouvait illuminer même les journées les plus moroses »

4 - Proposer une aide spécifique

« Laisse moi prendre soin de toi en sortant le chien. J’en profiterai pour m’occuper de ton jardin en même temps. »

« Je peux commander des sushis pour ce soir si ça te tente »

5 - Laisser de l’espace tout en étant présent.e

« Ne t’oblige pas à me répondre maintenant. Je prendrai des nouvelles dans quelques jours »

Si possible, éviter de :

Faire des comparaisons : J’ai eu un chat qui est mort

Essayer de rendre les choses positives : Tout arrive pour une raison

Dédramatiser : ça va aller, tu es quelqu’un de résilient

Le plus important est d’être là - même de loin - et de rester fidèle à soi-même.

Pas besoin d’en rajouter. Si tu es quelqu’un de plutôt formel, il est tout à fait normal que ta carte le soit aussi. À l’inverse, si tu es plutôt détendu.e et décontracté.e, ton message peut refléter ce trait de personnalité. Il n’y a pas de bonne ou mauvaise façon de s’exprimer, ce qui compte le plus, c’est que la personne endeuillée ressente ton soutien.

Si tu ne connaissais pas très bien la famille ou si tu connaissais peu la personne décédée mais souhaites tout de même exprimer tes condoléances, une simple carte avec un court message peut suffire à transmettre tes pensées, sans avoir à rédiger un long texte.

Cette option convient dans de nombreuses situations, par exemple si la personne décédée était un collègue que tu connaissais de nom, ou quelqu’un croisé de temps à autre dans le quartier. Assure-toi simplement d’y inscrire ton nom complet afin que la personne sache de qui vient le message.

Ne te dis pas qu’il faut forcément dire beaucoup de choses. Un simple « Je suis sincèrement désolé.e pour votre perte », ou une variante, peut suffire.

Toutes les manières d’exprimer des condoléances sont valables - appel, carte ou SMS. Le choix dépend de la situation et de ce avec quoi on est le plus à l’aise. Ce qui compte vraiment, c’est que la personne endeuillée ressente que tu es là, pas la forme exacte que cela prend.

Pour ce qui est du timing, il n’existe aucune règle stricte.

Si tu apprends par exemple le décès d’une personne, mais que celui-ci remonte à six mois, tu peux tout à fait envoyer une lettre ou un message pour dire que tu viens seulement d’en avoir connaissance et exprimer ta sympathie. Il peut aussi arriver qu’on ne se sente pas tout de suite à l’aise pour exprimer ses sentiments et qu’il nous faille du temps pour poser les mots. C’est ok.

Le deuil dure bien au-delà des funérailles ou de la cérémonie commémorative. Ta carte pourrait bien tomber à un moment où la personne endeuillée en a besoin.

Et comme dirait les américains : KISS – Keep It Sensitive and Simple.